Ines et Horacio viennent nous chercher un peu
après 9 h. Il fait beau, mais le ciel n’est pas si bleu et pur que les autres
jours, il y a un peu de nuages.
Nous partons vers le nord d’abord, vers Albardon
puis prenons une route vers le nord-ouest, vers Iglesia. Iglesia est à la fois
une petite ville et un département. La circulation est très légère. Ines prépare un mate que nous partageons tous. La route
monte, on travers la première pré-cordillera. Avant la cordillera des Andes
proprement dite, on trouve trois lignes de pré-cordillera; et entre ces
pré-cordilleras de larges vallées sèches et pratiquement désertiques. Nous
allons voir un espèce de lac séché, très plat. De loin on dirait du sable,
comme une grande plage mais de près on s’aperçoit que c’est de la terre glaise,
fissurée par la sécheresse. On peut rouler en voiture dessus, mais il parait
que si c’est mouillé, c’est très glissant. Nous passons un col, El Colorado, à
2672 m. A un moment nous croisons un convoi de camions: ils assurent le
ravitaillement et l’évacuation des déchets du camp de travailleurs d’une mine,
plus haut dans la montagne. Tout est monté en camion et tout est évacué en
camion. 4000 travailleurs vivent là-haut, par courtes périodes. Ils travaillent
à plus de 4000 m et doivent redescendre assez souvent: le corps humain s’anémie
à cette altitude par manque d’oxygène.
Nous passons Iglesia puis Las Flores. Le paysage
est sec et désertique mais là où il y a de l’eau, des petites villes-oasis se
sont installées. Nous nous arrêtons voir l’église de Iglesia, construite au
début du dix-huitième siècle en adobé.
Nous arrivons à Tudcum vers 13 h30. C’est vraiment
un village oasis. Tout autour, le paysage est lunaire, des collines de pierres
et cailloux qui ressemblent à des terrils, ces montagnes de déchets dans les
mines. C’est gris et secs, rien ne pousse. Mais où l’eau arrive, c’est vert,
ombragé par de nombreux peupliers (álamos). La frontière est nette, pas de zone
mi-sèche mi-humide. Une rue, à la limite du village, a un côté sec et un côté
humide.
Horacio fait des courses dans la petite boutique
du village qui a de tout.
Puis nous nous installons dans la maison de
vacances que le père d’Horacio à construite dans les années soixante-dix. Il
avait encore la mémoire du tremblement de terre de 1944 à San Juan et l’a
construite très solide. Ines et Horacio déchargent la voiture et Horacio se met
à la cuisine. Il nous fait des pâtes fraiches et une bonne sauce bolognaise.
Nous déjeunons dehors, devinez qui veut
(exige ?) cela, Jens bien sûr.
Une vieille chienne est attirée par les bonnes
odeurs de cuisine et Ines lui donne les restes de pâtes fraiches non-cuites.
Elle mange tout.
Bon repas, beau cadre et bonne compagnie. Horacio
a fait un dessert excellent: deux sortes de courges cuitent dans du sucre,
arrosées de citron et entourées de noix.
L’après midi, Horacio nous emmène voir une source
et un système de canaux. L’eau ici est vitale. Elle arrive des glaciers des
Andes. Un peu plus loin, un grand trou et un tunnel faisaient partie du système
de défense des Indiens précolombiens. Le cacique (le chef) pouvait envoyer
quelqu’un prévenir de l’imminence d’un danger. Horacio, qui vient ici depuis
son enfance, dit que le tunnel est long. Il l’a exploré étant enfant, mais sans
lumière et il n’est pas allé au bout.
Nous revenons au village et admirons une salle des
fêtes immense et toute moderne. C’est un cadeau de la mine au village. La
plupart des hommes d’ici y travaille et c’est la mine qui permet à la
population de rester au village. C’est aussi la mine qui entretient l’école.
Nous avons vu l’entrée de la mine, une grande grille et un grand portail gardé.
Mais la mine elle-même est à 150 km plus haut dans la montagne!
Nous allons à pied dans un bois de peupliers à la
bordure du village qui serait idyllique s’il n’y avait pas tant de poubelles;
puis au cimetière. Trois chiens, genre lévriers, viennent avec nous.
Nous avions pensé aller au restaurant ce soir mais
on a bien déjeuné et remettons cela à demain.
Nous mangeons du pain, des olives, du fromage le soir
et restons à discuter, dedans, il fait frais quand le soleil est couché.
Apparemment la corruption est un grand problème en Argentine.
Nous nous couchons et sommes très contents de
cette bonne journée.
Ines and Horacio pick us up a little after 9 am.
The weather is nice, but the sky is not so blue and pure than the other days,
there is a few clouds.
We go north first, then to Albardon to take a
road to the north- west towards Iglesia . Iglesia is both a small city and a
department. Traffic is very light. Ines prepar a mate that we share. The road climbs through the first pre-
cordillera. Before the cordillera of the Andes proper, there are three lines of
pre- cordillera, and between these pre- cordilleras are large dry valleys
almost like desert. We see a kind of dried lake, very flat. From afar it looks like
sand, like a big beach but closer you realize that this is clay, cracked by
drought. We can drive the car on it, but it seems that if it gets wet, it's
very slippery. We pass a pass (!), El Colorado, 2672 m. At one point we meet a
convoy of trucks: they ensure the supply and disposal of waste from a workers
camp in a mine higher in the mountain. Everything is brought by truck and
everything is evacuated by truck. 4000 workers live up there, for short
periods. They work at more than 4000 m and must come down quite often: the
human body at this altitude develop anemia from lack of oxygen.
We then drive to Iglesia and Las Flores. The landscape is dry
and desert but where there is water, small oasis towns settled. We stop to see
the church at Iglesia, built of adobe in the early eighteenth century.
We arrive at Tudcum at 1:30 pm. It is truly an
oasis village. All around the landscape is lunar, hills of stones and pebbles that look like
these mountains of waste in coal mines. It is gray and dry, nothing grows. But
where there is water, it's green, shaded by many poplars (álamos). The border
is well defined, no half- wet area. One street, at the edge of the village, has
a dry side and a wet side .
Horacio goes shopping in the little village
shop that has everything.
Then we settle into the holiday house Horacio’s father built in the
seventies. He still had the memory of the earthquake of 1944 in San Juan and he
built it very solid. Ines and Horacio
unload the car and Horacio starts cooking. He makes fresh pasta and a
good bolognese sauce.
We have lunch outside, guess who wants that, Jens
course.
An old dog is attracted by the good cooking
smells and Ines gives her leftover uncooked fresh pasta. She eats everything.
Good food, beautiful surroundings and good
company. Horacio has done an excellent dessert: two kinds of squash cooked in
sugar, drizzled with lemon and surrounded by nuts.
In the afternoon, Horacio takes us to see a
source and a system of canals. The water here is vital. It comes from glaciers
of the Andes. A little further, a big hole and a tunnel were part of the
defense system of the pre-Columbian Indians. The cacique (chief) could send
someone to alert of an imminent danger. Horacio, who comes here since
childhood, said that the tunnel is long. He explored it as a child, but without
light and it did not go all the way.
We return to the village and admire a huge and modern
community hall. It is a gift from the mine to the village. Most men here work
there and it is the mine that allows people to stay in the village. It is also the
mine which maintains the school. We saw the entrance to the mine, a high fence
and a large gate with guards. But the
mine itself is 150 km further up in the mountain!
We walk in a wood of poplars at the edge of the
village, it would be idyllic if there were not for the grabage and then to the
cemetery. Three dogs, type greyhounds, come with us.
We thought of going to a restaurant tonight but
we had a good lunch and we’ll do that tomorrow.
We eat bread, olives and cheese in the evening
and talk, inside, it is quite cold when the sun is gone. Apparently corruption
is a major problem in Argentina.
We go to bed and are very happy with this good day.
Ines fait le mate
Ines makes mate
Ines fait du mate
Ines makes mate
Je bois le mate
I am drinking mate
Jens boit le mate
Jens is drinking mate
Paysage
Landscape
Un camion d'une mine
A truck from a mine
Ce n'est pas du sable mais de la terre glaise
It is not sand but clay
C'est grand
It is big
L'églide d'Iglesia
Iglesia church
Dans l'église
Inside the church
Paysage
Landscape
Entrée de Tudcum. Bienvenue en langue indigène
Tudcum entrance. Welcome in Indian language
La boutique du village
The village shop
Rue principale et couleurs d'automne
Main street and automn colours
La maison de vacances d' Horacio et Ines
Horacio and Ines' cottage
Les pâtes sèchent
The pasta is drying
Déjeuner dehors
Lunch outside
La vieille chienne qui mange des pâtes fraiches
The old dog is eating pasta
L'eau qui vient du glacier
Water coming from the glacier
Une/a source
Le trou et le tunnel
The hole and the tunnel
Montagne sèche
Dry mountain
La salle des fêtes
Community hall
Le bois de peupliers
Poplars forest
Les chiens
The dogs
Le cimetière
The cemetary
A gauche, c'est sec. A droite il y a de l'eau et des arbres
On the left, it is dry. On the right, there is water and trees.
Corbeille à Tudcum
Basket in Tudcum
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